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Syndic'arène/Loi d'avenir agricole Denis Lelièvre (CR) : « Il faut définir une vraie politique énergétique »

Selon Denis Lelièvre, adhérent de la Coordination rurale, la loi d'avenir agricole doit apporter des réponses concrètes en matière d’énergies renouvelables sur le long terme. Un témoignage extrait de la rubrique Syndic'arène de Terre-net Magazine n°27 (juin 2013).

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Pour connaître les attentes des agriculteurs vis-à-vis de la loi d'avenir agricole, retrouvez les six témoignages extraits de Terre-net Magazine n°26 et n°27 en cliquant ici.

 

 


(© Denis Lelièvre)

Denis Lelièvre (Coordination rurale)

Polyculteur-éleveur, Calvados.

140 vaches laitières, production annuelle de 950.000 l, 170 ha dont 40 ha de céréales, 60 ha de maïs et 70 ha d'herbe.

« Le projet de loi d'avenir agricole doit enfin donner des perspectives durables en matière d’énergies renouvelables. Une bulle s’était formée autour de l’énergie photovoltaïque, grâce à des tarifs de rachat attractifs. Mais deux à trois ans plus tard, le gouvernement fait marche arrière en les diminuant. Nous n’avons donc aucune visibilité sur cette opportunité, sans compter les suppressions d’emplois chez les installateurs. De mon côté, je fais partie d’un groupe de 25 agriculteurs associés à un projet d’unité de méthanisation. C’est une démarche structurante, qui demande des signaux politiques clairs pour les dix ou vingt prochaines années.

L’Etat doit aussi nous protéger d’un environnement toujours plus fluctuant. Nos exploitations sont de plus en plus soumises aux risques climatiques. Des dispositifs mutualisés plus solides doivent nous aider à pallier les conséquences économiques de ces aléas.

Enfin, les questions de revenu et de transmission de nos entreprises sont fondamentales. Nos élus doivent sceller une bonne fois pour toute la prise en compte de nos coûts de production dans les prix. Car faute de rentabilité, les agriculteurs décident soit d’abandonner l’élevage, soit d’agrandir toujours plus leur structure. Moi qui ai choisi cette voie, je suis inquiet pour l’avenir : quels jeunes seront financièrement capables de reprendre de tels outils de production ? Des investisseurs commencent à s’intéresser à notre secteur. C’est une bonne chose pour ceux qui auront une exploitation à céder. Mais les nouveaux installés, eux, devront rendre des comptes et auront moins de liberté d’entreprise. »

Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°27


(© Fotolia, Terre-net Média;
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